Je quitte l’hôpital où mon grand –père, dont je suis la seule famille, vient de décéder. Il y était depuis plusieurs mois, mais une intervention chirurgicale aurait dû lui permettre de retrouver son chez-lui, sauf que la vie en a décidé autrement.
J’étais pas prêt…
Je contacte son bailleur et nous convenons de rendre l’appartement pour la fin du mois. Plus de trois semaines pour tout régler, aucun souci ça va le faire. Je m’accorde donc quelques jours pour régler les autres formalités et accompagner mon grand-père à sa dernière demeure.
Le jour venu, mes fils et moi attaquons confiants le tri de l’appartement que je connais bien. Première surprise, sa belle-fille, est venue se servir ! J’ignorais qu’elle avait une clé et je constate que le peu de d’objets de valeurs dont je me souviens, une montre en or et quelques bijoux, ont disparu… résigné, je commence à répertorier ce que je voudrais garder et ce que je vais devoir évacuer. Pas si simple !
Les ennuis commencent !
Sachant que je ne pourrai garder que peu de choses, je n’ai pas de place pour la plupart des meubles, des bibelots, de la vaisselle et autres doublons, je contacte plusieurs professionnels pour qu’ils me fassent une offre. Dès la première visite, grosse déception car, selon les dires du spécialiste, « tout ça ne vaut pas grand-chose ». Je vais donc devoir mettre la main au porte-monnaie pour vider l’appartement. Il me propose néanmoins d’acheter, pour une somme modique, les quelques objets intéressants.
Il faut savoir que j’ai horreur de jeter des choses en bon état, je décide donc de donner les meubles, en parfait état mais sans valeur, à des œuvres caritatives. Réponse : « On les prend si vous les amenez… mais pas tous ».
Il doit bien y avoir quelqu’un que ça intéresse ?
J’organise alors, à grands coups d’affichettes dans le quartier, une vente sur place le samedi suivant. Énorme succès, défilé continu de voisins… qui viennent me présenter leurs condoléances. Résultat, un maigre pécule et toujours autant à débarrasser.
Je passe des annonces sur des sites de don et finis par avoir une charmante dame qui prend tout, mais n’a pas de véhicule ! En négociant, elle accepte de prendre en charge la location d’un utilitaire, mais devinez qui va se taper la livraison ?
En désespoir de cause
Je finirai par réussir à vendre quelques objets aux puces pour une poignée d’euros et me résignerai à remplir ma cave de ce qui n’a pas trouvé preneur. Cela fait 6 ans et je ne peux toujours pas y entrer !
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