la double peine lors du débarras de l'appartement

L’an dernier, lorsque j’ai perdu ma mère, ce fût l’occasion de retrouver mon frère et ma sœur que je vois très peux. Ils habitent tous deux à l’étranger et nos contacts se résument à un appel par an. En effet, mes parents ayant divorcé dans mon enfance et ayant refait leur vie, j’ai grandi avec ma grand-mère. J’ai donc un demi-frère, du côté de mon père, et une demi-sœur, du côté de ma mère.

Donc tout va bien se passer car, malgré l’éloignement, nous nous aimons et à trois nous allons gérer la situation aisément, partager ses quelques biens, donner ce que nous ne voulons pas, nettoyer son appartement Parisien ensemble et rendre les clés à son propriétaire…

La réalité…

Dès notre arrivée à l’appartement de maman, je suis tombé des nues. L’attitude de chacun a changé et j’ai eu l’impression de vivre un pillage de village par des barbares. J’imaginais, naïvement peut-être, que nous discuterions sereinement de qui prendrait quoi, en mode :

  • – Tu veux la lampe du salon ? »
  • – Non, je ne sais pas où la mettre »
  • – Dac, je peux la prendre ?
  • – Vas-y, je t’en prie.

Ce que mes yeux voyaient, que j’avais peine à croire, c’est ma sœur qui courait avec des sacs, les remplissant de tout et n’importe quoi et mon frère au téléphone, qui se renseignait discrètement sur la valeur de certains objets avant de décider de les prendre ou non… en se gardant bien de nous proposer de les vendre ensemble et d’en partager le profit.

Sachant que ni l’un, ni l’autre n’avait jamais aimé le salon 3 pièces de maman, je me suis hasardé à dire que j’allais le garder, j’ai cru que j’avais déclenché la troisième guerre mondiale !

Tout ça pour ça !

Finalement, mon frère et ma sœur ont fait leur petit marché, ils ont mis des post-its sur quelques petits meubles et bibelots et nous avons convenu de nous revoir le lendemain.

Ils m’ont aussi annoncé, avec une belle unité, qu’ils étaient désolés de ne pouvoir rester pour m’aider et qu’ils me remerciaient de m’occuper de liquider l’appartement. Je précise que je n’avais rien proposé, j’étais volontaire désigné d’office, comme on dit.

J’ai donc loué un véhicule, recyclé tout ce que je pouvais via Emmaüs et quelques personnes intéressées, emmené en déchetterie ce qui ne valait rien (presque tout), nettoyé l’appartement SEUL et rendu les clés.

J’oubliais. Les frais engagés partagés… j’attends toujours qu’on me rembourse ! Lire aussi drôle d’héritage, Lire aussi débarras Lille